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COMMENSURA
Expo solo

Du 4 Mai au 2 Juin 2024
Abbaye de Coat Malouen. Kerpert

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AMOURS

Galerie Espace temps
Paris


Du 15 au 18 Février 2024

L'ENFANCE DE L'ART


Biennale d'art contemporain

CACHAN

11 Mai au premier Juillet 2023

 

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Communiqué de presse - Demain dès l'aube-1.jpg

Karine Karine Adrover, Aleksandra Andrzejewska, Theophile Arcelin, Isabelle Audouard, Alain Barret & Federica de Ruvo, Tamina Beausoleil, Ana Bloom, Mauro Bordin, Eric Bottero, Anne Brenner, Céline Brun Picard, Philippe Calandre, Ludovic Cantais, Marie-Jeanne Caprasse, Jacques Cauda, Elsa Cha, Jérémy Chabaud, Emilie Chaix, Eric Citerne, Maria Clark, Aleksandra Czuja, Frédérique Athénaïs-DalmoreF.A.D, Harold Denneulin, Guillaume Dimanche, Zélie Doffémont, Muriel Dorembus, Céline Excoffon, Marie-Hélène Fabra, Frédéric Fau, Frédéric Fontenoy, Dominique Forest, Aurélie Galois, Justine Gasquet, Julien Griffaud, Guacolda Tua, Florence Guillemot, Ségolene Haehnsen, Olivia HB, Emmanuelle Hiron, Yujoo Hong, Cécilia Jauniau, Chloé Julien, Thomas Julliot-Decker, Katia Kameneva, Nicolas Kuligowski, Fanny Lambert, Margaux Laurens-Neel, Lucie Linder, Quentin Liu, Nils L.L., Tereza Lochmann, Ivan Lounguine, Jérémy Magniez, Alain Marciano, Sandra Martagex, Marine Médal, Sarah Miller, Eve Morcrette, Danaé Monseigny, Géraud Mordin, Rachel Morellet, Valérie Morraja, Muzo, Maho Nakamura, Julie Navarro, Nigentz, Tünde Ökrös, Sarah Olivier, Camille Park, Julie Perin, Joel Person, Marine Pierrot Detry, Pascal Pistacio, Marianne Pradier, Vincent Puren, Jérome Rappanello, Bertrand Robert, Sarah Roshem, Baptiste Roux, Patricia Salen, Cheyenne Schiavone, Alice Sfintesco, Anne-Claire Thevenot, Tisto, Julie Le Toquin, Julia Tsapurak, Anne van der Linden, Anne-sophie Viallon, Michel Vicario, Dominique Weill, David Wilk, Anne-Sophie Yacono, Jola Zauscinska

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HAIRE
De Sophie Lecomte
Performance en duo

Centre d'art contemporain Tignous Montreuil

1er Juillet 2021

 

PAYSAGES (le début de quelque chose)
Du 18 mai au 12 Juin 2021
Solo Show

Centre culturel de la ville de Thourotte

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AMOURS II
Du 23 Septembre au 18 Octobre / 2020
Commissariat: Laurent Quénéhen

Galerie Héloïse
37 rue Dunois. Paris 13ème

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Sous les masques, l’amour.

« C'est fou c'que j'peux t'aimer - C'que j' peux t'aimer, des fois - Des fois, j'voudrais crier - Car j'n'ai jamais aimé - Jamais aimé comme ça - Ça, je peux te l'jurer - Si jamais tu partais - Partais et me quittais - Me quittais pour toujours - C'est sûr que j'en mourrais - Que j'en mourrais d'amour - Mon amour, mon amour - C'est fou c'qu'il me disait - Comme jolis mots d'amour - Et comme il les disait - Mais il ne s'est pas tué - Car, malgré mon amour - C'est lui qui m'a quittée - Sans dire un mot - Pourtant des mots - 'Y en avait tant - 'Y en avait trop », chantait en experte Edith Piaf. Qui n’a pas été pris au dépourvu sous ces mots-là ? Sans mot dit, il y a le regard, la gorge nouée, une timidité naissante, un malaise de bonheur sous le masque de la peur. Pour cette exposition Amours saison II, c’est de nouveau un projet à épisodes inspiré des séries TV. Cet épisode 2020 est en deux actes où nous avons des œuvres d’un format à peu près équivalent, mais tout aussi variées que peut l’être l’amour. Ces œuvres inaugurent également une histoire d’amour nouvelle, car c’est l’ouverture d’une galerie associative par un couple, la Galerie Héloïse, inspirée d’Héloïse et Abélard, dont le jardin du même nom est à quelques pas. Inaugurer un lieu de création et d’exposition en cette période austère et maladive est un acte héroïque, mais : « L’amour est le pouvoir suprême », fait dire Lars Von Trier à l’un de ses personnages dans son film Breaking the Waves. L’amour est ce qu’il y a de plus partagé au monde, c’est là où les femmes et les hommes s’assemblent malgré les différences d’éducation, de culture, d’âge, de peau, de richesse ; l’amour est au-dessus de tout, mais c’est aussi un phénomène mystérieux, volatile, indéfinissable. Les artistes d’Amours II réussissent à en saisir quelques effluves qui vous laisseront des parfums frais ou voluptueux ou passionnés.

Laurent Quénéhen

Amours II – Premier acte du 23 au 4 octobre 2020

Tamina Beausoleil, Nathalie Bibougou, Mauro Bordin, Marcos Carrasquer, Elsa Cha, Emilie Chaix, Dominique Chazy, Julie Dalmon, Frédérique Athenaïs-Dalmore, Delphine Ferré, Aurélie Galois, Justine Gasquet, Fanny Gosse, Violette Grosperrin, Marion Jannot, Dora Jeridi, Chloé Julien, Shalva Khakhanashvili, Nils L.L., Low Art, Miguel Marajo, Sandra Martagex, Marine Médal, Camille Moravia, Muriel Patarroni, Julie Perin, Joël Person, Charlotte Puertas, Vincent Puren, Alice Sfintesco, Nathalie Tacheau, Anne-Claire Thevenot, Albertine Trichon, Jola Zauscinska

Amours II - Deuxième acte du 8 au 18 octobre 2020

Ana Apostolska, Clément Balcon, Néel Beausonge, Boris du Boullay, Nancy Caramello Cyneye, Fabrice Cazenave, Gokce Celikel, Anne Cindric, Guillaume Dimanche, Harold Denneulin, Raziye Ghadimi, Lise Grosperrin, Agathe Herry, Emmanuelle Hiron, Katia Kameneva, Cendres Lavy, Frédérique Léglise, Laurent Mareschal, Connie Martin, Marc Molk, Julie Navarro, Sarah Navasse, Demetra Nikolopoulou, Tami Notsani, Marilena Pelosi, Marine Pierrot Detry, Eric Poupy, Jérôme Rappanelo, Sarah Roshem, Spé, Anne-Marie Toffolo, Sandra Vanbremeersch, Jojo Wang, Dominique Weill

SALO VIII

Du 17 au 21 Juin / 2020

Commissariat: Laurent Quénéhen

111bis Bd de Menilmontant. Paris

http://www.salo.salaisons.org/

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SALON DE LA MORT
Du 14 au 16 Février / 2020
Commissariat: Laurent Quénéhen

Espace Bertrand Grimont
43, rue de Montmorency. Paris 03
http://www.salaisons.org/
https://espacebertrandgrimont.com/

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Florence Aussenard, Isabelle Audouard, Eugénie Bachelot Prévert, Tamina Beausoleil, Nicolas Bernière, Nathalie Bibougou, Sophie Bosselut, Gladys Brégeon, Louise Brodsky, Céline Brun-Picard, Marie-Jeanne Caprasse, Fabrice Cazenave, Christophe Cesbron, Elsa Cha, Dominique Chazy, Zelda Colonna, Julien Comte-Gaz, Claudie Dadu, Julie Dalmon, Odonchimeg Davaadorj, Marielle Degioanni, Christine Demias, Harold Denneulin, Stéphane Desmaris, Guillaume Dimanche, Jiming Ding, Laure Djourado, Muriel Dorembus, Aurélie Dubois, Cornelia Eichhorn, Frédéric Fontenoy, Dominique Forest, Efi Fouriki, Maike Freess, Lauren G. Camps, Iris Gallarotti, Aurélie Galois, Dom Garcia, Justine Gasquet, Takis Germenis, Raziye Ghadimi, Patrick Gomme, Fanny Gosse, Florence Guillemot, Gabriel Henry, Agathe Herry, Emmanuelle Hiron, Maria Ibañez Lago, Hervé Ic, Marion Jannot, Chloé Julien, Katia Kameneva, Isa Kaos, Vanina Langer, Romain Larbre, Cendres Lavy, Sébastien Layral, Sophie Lecomte, Frédéric Léglise, Thomas Lévy-Lasne, Marine Luszpinski, Inhee Ma, Dimitra Marouda, Sandra Martagex, Marine Médal, Marc Molk, Maho Nakamura, Caramello Nancy Cyneye, Julie Navarro, Sarah Navasse, Lmg Névroplasticienne, Julie Perin, Joël Person, Fotini Poulia, Marianne Pradier, Vincent Prieur, Charlotte Puertas, JP Racca Vammerisse, Jeanne Rimbert, Romuald&PJ, Lisa Salamandra, Delphine Sandoz, Cheyenne Schiavone, Noémie Sonk, Matthieu Suret, Nathalie Tacheau, Anne-Claire Thevenot, Thibaud Thiercelin, Ilona Tikvicki, Anne-Marie Toffolo, Maxime Touratier, Rémi Uchéda, Anne-Sophie Viallon, Jojo Wang, Dominique Weill, Wenjue Zhang

Commissaire Laurent Quénéhen

SALO VII
Du 13 au 16 Juin / 2019
Commissariat: Laurent Quénéhen

111bis Bd de Menilmontant. Paris
http://www.salo.salaisons.org/

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Les 137 artistes  sélectionnés travaillent de multiples versions d’un imaginaire foisonnant et libérateur. Les artistes femmes venues de tous pays sont majoritaires (75 %) ; se sentant plus visées par des restrictions, elles investissent en force ce domaine. Par ailleurs, un focus réalisé par  Baozhong Cui, commissaire d’exposition invité,  présente des artistes chinois souvent victimes de la censure dans leur pays. On peut voir dans ce salon des dessins de corps enlacés, d’autres abandonnés sur l’autel du désir. Certains critiques s'obstinent à affirmer qu’il n’y a pas d’art érotique, que toute forme d’art est érotique, c’est pourtant l’art érotique qui est censuré dans bien des pays, notamment en Chine, Iran, Etats Unis et d’autres pays occidentaux. Faites des cubes, des abstractions géométriques, la censure ne viendra pas vous importuner. Gauguin, Schiele, Balthus ne sont pas décrochés des musées à cause de l’agencement de leurs couleurs. Les censeurs confondent image, texte et réalité, cette confusion est schizophrénique. La figuration d’un viol n’est pas un viol et l’on voit trop souvent ceux qui prêchent contre les images se conduire dans la vie comme des êtres obscènes et abuseurs. Salo a des effets salutaires et participe à ce qui est essentiel à la vie en société, comme un point d’équilibre où les extravagances vivent dans leurs représentations. Ce salon répond à des besoins de santé publique, comme toutes les expositions, films, textes, chorégraphies qui questionnent nos fantasmes. 

Laurent Quénéhen, commissaire de Salo VII

Amours

 

Plateforme

73 Rue des Haies, 75020 Paris.

Du 8 au 24 février 2019

Commissariat: Laurent Quénéhen

 

Ana Apostolska, Jérôme Avraham Benarroche, Nicolas Bernière, Aurélie Brame, Delphine Bundschuh, Elsa Cha, Dominique Chazy, Vincent Corpet,  Odonchimeg Davaadorj, Marielle Degioanni, Guillaume Dimanche, Aurelie Dubois, Pierre Dumonthier, Cornelia Eichhorn, Véronique Ellena, Frédéric Fontenoy, Sandrine Elberg, Justine Gasquet, Fanny Gosse, Jean-Michel Hequet, Maria Ibañez Lago, Dorota Kleszcz, Marine Luszpinski, Katia Kameneva, Fanny Lambert, Vanina Langer, Cendres Lavy, Michel Lemoine, Tereza Lochmann, Low Art, Camille Moravia, Marie Maurel de Maillé, Isabelle Millet, Emilie Moutsis, Tami Notsani, Jean-Baptiste Perrot, Joël Person, Laurent Quénéhen, Jérôme Rappanelo, Jeanne Rimbert, François Ronsiaux, Sarah Roshem, Alice Sfintesco, Christine Smilovici, Nathalie Tacheau, Ilona Tikvicki, Anne-Marie Toffolo, Julie Perin, Vincent Prieur

 

 

Films Love vidéo : Nenad Malesevic, Sam Holden, Ilona Tikvicki, Kate Stobbart, Laurent Fiévet, Rachel Hines, Vienne Chan, Thomas Darby, Ben Judd, Avi Krispin, Chris Dupuis, Tad Hozumy, Andrew Love & Dave Pescod, Gerald Zahn & Anna Bertsch, Arnold Pasquier

 

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Crire / Expo solo
Du 11 Mai au 13 Juillet / 2018
Commissariat: Alain Barret

Librairie-galerie Apostrophe. Chaumont
Dans le cadre d'Aponia Hors les murs
http://aponia.fr/


 

L'exposition Crire présente la série d'encres sur papier d'Elsa Cha intitulée Écrire.

Les taches d'encre sont le départ de chacun de ses dessins de cette série et la maîtrise qu'elle y met en amorce est très parcimonieuse.  Écrire ici c'est dessiner, représenter ce dialogue entre la main et le médium dans une danse ( aller vers, rencontrer). C'est un langage comme une poésie, qui appartient à des espaces méconnus lorsque le dessin se construit au tout début, et pourtant dans des réponses très investies. 

Écrire c'est à la fois raconter et se taire, c'est rire ou crier - en silence - et dans le dessin il s'agit de laisser le rythme s'installer entre ce qui est présent et ce qui est caché. Le choix chromatique annonce une ambiance, amorce une histoire, par les noirs et les blancs dans une dualité, que le graphite réunis pour donner à entendre, un peu.

SALO VI
Du 15 au 18 Juin / 2018
Commissariat: Laurent Quénéhen

111bis Bd de Menilmontant. Paris

http://www.salo.salaisons.org/

Salon du dessin érotique, sixième édition. Tout a débuté il y a six ans dans une légèreté rigolote. Un salon cochon dans une salaison, c’était hors de propos, légèrement désuet. Les années qui suivirent le salon du dessin érotique prit hélas une connotation politique : tout d’abord avec le débat sur le voile et ensuite avec les attentats, dont celui contre les journalistes et les dessinateurs de Charlie Hebdo, Salo fut parfois vécu comme un salon de résistance à la censure.

Cette censure contre les libertés reste à propos car il est chaque année difficile de trouver un espace. L’érotisme est sale pour les congrégations municipales, religieuses ou ultra-capitalistes, un salon d’art se doit d’être clean, cher et élitiste.  S’il n’y avait pas ce directeur humaniste d’un espace privé qui nous accueille, Jacques Frézal, Salo n’existerait plus.

Cette année, l’air du temps présent est encore empreint de la guerre des sexes, des « Me Too », des « Balance ton porc ».

Ce salon n’est pas là pour raviver la polémique, d’autant qu’il est organisé par les salaisons. Le cochon, malgré toute cette haine déversée sur lui est une belle bête. C’est l’animal le plus proche de l’être humain par son alimentation, ses organes, mais contrairement à ses lointains cousins masculins, il ne viole personne, il est même victime d’une surproduction inutile et carcérale, bien des porcs bretons et d’ailleurs vivent un enfer quotidien. 

Le porc masculin est plus rare, le souci est qu’il sévit beaucoup. Un porc homme va sans cesse agresser, humilier, harceler, c’est dans sa nature primaire, peut-être 30 femmes par mois, 360 par an ou même le double, ce qui donne cette impression de flux continu et retombe sur tous les hommes, dont certains osent pourtant à peine proposer un café à celle dont ils rêvent.

L’esprit est feignant, il a tendance à grouper, assimiler ceci à cela. Un homme porc n’est pas tous les hommes, l’Islam n’est pas l’Islamisme, la femme n’est pas les femmes, ce qui est général est généralement faux.

Dans la vie comme dans l’art, il y a toujours ce travail exigeant qui demande de tout revoir à chaque instant avec un regard neuf sur ce qui est présent hic et nunc et non sur ce qu’on croit reconnaître.

Cette année des espaces parisiens se sont associés à Salo, ce parcours est un lien puissant car ce qui réunit chacun c’est le goût de la découverte, de l’autre, de l’inconnu, du plaisir visuel, gustatif, l’envie d’être apprécié et osons un mot rare et rose : aimé.

C’est dans l’attraction des différences que les êtres humains ont le plus de points communs, c’est ce qu’affirme Salo VI et ce parcours érotique dans Paris.

Laurent Quénéhen

Peaux
Du 5 au 27 Mai / 2018
Nicolas Aiello, Akiko Hoshina, Sophie Lecomte, Elsa Cha

Co-commissariat: François Michaud
(Conservateur en chef au musée d'art moderne de la ville de Paris)

Aponia centre d'art. Villiers sur Marne


 

PEAUX

Que se passe-t- il sous la peau? Nous savons, comme la comptine de la noix est là pour le rappeler au beau milieu de nos souvenirs d'enfance, que l'on ne voit rien, rien d'intéressant quand elle est ouverte.
Derrière, cela se replie, comme un cerveau ou un ruban de Möbius, mais du cerveau nous ne voyons à nouveau que l’extérieur. Alors, mieux vaut procéder autrement. L'un après l'autre, quatre artistes ont tenté de voir derrière, de retourner l’enveloppe, en décidant d’appeler cela « Peaux » – au pluriel naturellement.

 

Elsa Cha raconte des histoires, invente des contes sages ou pas, parfois tout près du corps, parfois très loin, mais toujours impénétrables. Nicolas Aiello traque une mémoire qui, souvent, a partie liée avec l'histoire de l’art ou avec les histoires qu’on cherche à effacer. Quand il dessinait sur la peau il y a quelques années – non pas sous, mais sur... – il couvrait de strates, de griffures l’image d’une paume ouverte... Sophie Lecomte, elle, emprunte bien au réel, aux pellicules qui s’en détachent et à tout ce dont la forme permet la mutation. C'est sa manière de caresser ce qu'elle regarde. Enfin, si Akiko Hoshina prélève aussi, elle sculpte plus qu’elle n’emprunte : une forme extérieure qui a été habitée et qui, par estampage, se révèle à l'endroit qu'elle a choisi à la façon d’une concrétion. Soudain, nous commençons à voir l’envers (juste un peu) : car l’empreinte est envers avant d’être endroit – et, comme Elsa Cha le dit dans un poème, cette peau que l’on voit est aussi celle qui fait de jolis petits ronds – car c’est la peau qui entoure la bouche, la bouche-mère d’où sortent les paroles et ces lèvres qu’on mord plutôt que de parler, les lèvres qui sourient, mais... "votre sourire a deux canines" :  " Cette peau que l'on voit fripée et pliée. Vos mains tremblantes essayant faiblement de retenir la vie. Votre voix soufflant un air faux, les chansons de votre enfance, celles des manèges aux petits chevaux de bois qui tournent...."


Tous ont décidé un jour, seuls et en en parlant peu, de rassembler ces formes tirées des peaux mentales, des couches qu'ils surajoutent aux couches existantes, en ne sachant pas à l'avance ce que sera l’exposition. Un dialogue a commencé – un pentalogue peut-être, car nous sommes cinq à le mener, à distance ou tout près, comme on regarde sa main avant de dessiner.


Il y a eu un travail solitaire – des travaux – et des échanges, entre des artistes qui se connaissent et qui travaillaient à deux pas les uns des autres, puis qui se sont dispersés. La géographie a changé, Akiko Hoshina est partie à la montagne, Nicolas Aiello a emménagé à Paris, Sophie Lecomte continue de glaner dans la forêt ou au bord des rues de Montreuil et Elsa Cha n’en finit pas de dessiner dans les bois. Les corps créés par la première sont là pour s’étendre, stagner, attendre – l’attente est la marque du second, celle qui accompagne les questions sans réponse, quand ce qui est donné n’est pas fait pour paraître au premier plan – le plan de la troisième est celui de ses marches, quand leur butin est destiné à nous habiter plus qu’à nous vêtir : c’est une fausse enveloppe, la peau des autres comme elle aimerait les voir. Quant à la quatrième, elle rassemble les peaux. Peaux projectives. Projectiles jetés contre l’atelier, lignes de vie et de chance mêlées, stratigraphie des sens. Pouvoir percer. Percer pour voir.
Flâner. Quitter. Reprendre. Sans s’emmêler les pinceaux. Résister. S’immiscer. Se ressaisir. Se dessaisir. S’inviter. Se parler. Ne pas. Encore. Peau de balle. Trou. Plein. Trop. Pas assez. Laisser
passer. Laisser couler. Mieux dire. Bien faire. Ne rien faire. Ou bien si peu. Dans une heure, dans un jour, dans trois mois, jamais plus… jamais jamais plus. Demain.


François Michaud, 16 mars 2018

 

Dossier expo:

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